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Photo du rédacteurRachel Bergeron

Un peu de miracle

Ça faisait déjà quelques heures que nous étions assis dans l’auto. Les enfants commençaient à chialer doucement – parce qu’il y a plusieurs niveaux de « chialage ». Je le sais. Je le fais moi-même. Ça commence tout doucement : « maman, est-ce que c’est encore loin? »; « maman, j’ai faim! » ; « maman, est-ce que je peux encore écouter une émission? » Ou encore, de ma part : « Dieu, pourquoi est-ce que ça arrive à moi? » ; « pourquoi est-ce que je n’ai pas eu ce que je voulais? »; « pourquoi est-ce que mon enfant est malade »; « pourquoi est-ce que mon mari vit cette difficulté? »; et la liste est longue.

Mais revenons aux enfants dans la voiture.



Tel un rayon de soleil qui transperce un ciel gris, une brillante idée m’est soudain venue. Alors qu’une crise commençait tel un crescendo – avec une finale longue et languissante. Pourquoi ne pas mettre de la musique! Écouter Petit grain de sable, au bord de la mer est beaucoup plus plaisant que d’entendre la cacophonie des lamentations. Mais pas pour trop longtemps. Sinon, c’est mon mari qui fera une crise.

Le son joyeux de la musique, a tout de suite eu l’effet voulu. Silence. Seulement ces sons un peu débutant d’enfant qui chante. Les crises ont cessé pour un temps.

Même chose pour Saül. David jouait de la harpe et le coeur de ce roi s’adoucissait par la mélodie des notes, faisant disparaitre toute souffrance.


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Biensûr, la souffrance reste présente. Mais elle s’estompe. Il est possible d’éloigner cette souffrance, en la déposant aux pieds de Celui qui peut l’amener beaucoup plus loin que l’on pourrait s’imaginer. C’est seulement en abandonnant TOUTE souffrance, qu’une vraie guérison prend place. Et je n’écris pas ces mots à la légère. Je sais que la maladie est extrêmement souffrante. Je sais que la mort d’un enfant peut endurcir un coeur tendre. Je sais que la vente – longue et remplie de ménage et de frottage – d’une maison peut être une épreuve au dessus de nos forces. Je sais. Je n’écris pas ces mots à la légère. Oh non!


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Mais pour abandonner complètement la souffrance, ça prend un miracle. Tout simplement. Le miracle d’un coeur qui lâche prise. Le miracle de refuser les mensonges de l’ennemi. Le miracle de laisser de côté une zone de confort – bien trop « confortable ». Car on pense tout savoir. On pense connaître nos besoins. « Moi, je sais ce que j’ai vraiment besoin. Dieu, Lui, a bien trop de gens à s’occuper, de planètes à enligner pour qu’elles ne détruisent pas l’univers. Il ne me connaît pas VRAIMENT. » Mais quels mensonges.

Alors que la musique ne règle pas tout. (Non, car mes enfants ont recommencé à chialer pas longtemps après avoir chanter trois et même quatre fois le chant thème de la Reine des neiges). Elle nous permet de mettre de côté ces mauvaises pensées, cette souffrance.

Et peut-être que si l’on est suffisamment attentif aux paroles d’une musique inspirée de Dieu, notre coeur s’abandonnera.

Entre tes mains, j’abandonne. Tout ce que j’appelle mien. Oh, ne permet à personne, Seigneur d’en reprendre rien. Oui, prends tout Seigneur. Prends mon corps et Prends mon âme.

Comment ne pas être saisi par la grâce de Dieu en écoutant ce chant. Mon coeur commence déjà à sentir plus de joie; moins de souffrance.

La musique n’est pas une solution miracle; mais elle éclaircit les nuages noirs de la souffrance, ce qui est un miracle – n’est pas!?


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