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Photo du rédacteurRachel Bergeron

L’outil de Dieu : la souffrance

Il y a des hommes et des femmes de Dieu, qui marquent nos vis à jamais.

Que je lise un livre, ou entende un témoignage, je sais que le travail de Dieu dans la vie de ces personnes changera aussi la mienne. Je me souviens des moments de mon adolescence passés dans ma chambre rose à lire l’histoire de cette héroïne de guerre : Corrie Ten Boom. Ou encore celle de cette influente paraplégique : Joni Eareckson Tada. Il y a 3 ans, en vacances et en pleine dépression, l’histoire de courage, d’amour et de persévérance de cette héroïne de la foi m’a complètement bouleversée. Gladys Aylward a traversé la Chine seule pour suivre Jésus. Hudson Taylor, Georges Muller, Amy Carmichael, Jim Elliot. Tant de gens héroïques. Des gens simples.

Dernièrement, j’ai lu l’incompréhensible et la surnaturelle histoire d’Adoniram Judson. Incroyable. Cet homme – premier missionnaire envoyé par les États-Unis – voyagea durant des mois par bateau, avec sa nouvelle épouse, au début des années 1800 vers la Birmanie.

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J’aime les histoires. Pas les romancées, ou les américanisées. Les vraies histoires. (J’aime aussi un bon roman de temps en temps ;-)) Mais j’aime revivre la vie des gens qui ont souffert pour la cause de Jésus. M’imaginer leur misère et leurs souffrances. Réfléchir à leurs doutes.

En terminant la biographie d’Adoniram Judson, je me suis réellement demandée – en sachant très bien la réponse – est-ce que toute cette souffrance à valu la peine. Tous ces morts (ses deux femmes sont mortes : l’une de malnutrition, l’autre de fièvre; une dizaine de ses enfants sont décédés; des missionnaires et amis ont souffert; lui-même est mort sur un bateau). L’emprisonnement, la faim, la solitude extrême, la nudité, la dépression ne sont que quelques exemples des situations qu’il a vécues pour apporter l’évangile dans cette jungle perdue. Semblable à Paul, ce missionnaire a choisi de sacrifier sa vie dans un coin de pays ignoré et innacessible. Il a attendu une dizaine d’année avant de voir un seul homme renier Bouddha et croire en l’évangile de Christ. Les nouvelles coutumes, le riz (aliment monotone et quotidien), la langue, la chaleur, les animaux sauvages, les nombreuses maladies. L’amour, le pardon, la miséricorde, la persévérance, l’abandon de soi.

Sa vie m’a bouleversée.

Cet homme de Dieu, malgré les 40 années passées dans la misère, a traduit la Bible au complet dans le langage du pays, qui est encore la version utilisée aujourd’hui. Il a de plus écrit un dictionnaire pour faciliter l’apprentissage des nouveaux missionnaires.

En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra et celui qui déteste sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. Si quelqu’un me sert, qu’il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera. Jean 12.24-26

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Les hommes et les femmes de Dieu décrient dans plusieurs biographies ont un point en commun. Ils ont choisi de souffrir pour Christ. Ils ont tous souffert. Et Dieu leur a clairement montrer l’object de leur souffrance.

Et l’une des choses (parce qu’il y a pleins de choses qui m’ont bouleversée durant cette lecture!) qui m’a troublée est de réaliser ceci :  je choisie ma souffrance.

Je choisie, par orgueil et fierté, de souffrir pour certaines choses, et non pas pour d’autres. Je me flagelle moi-même au lieu de souffrir pour les choses auxquelles Christ m’appelle à souffrir. Je choisie parfois d’être malheureuse, alors que Dieu ne me demande d’accepter sa grâce et ses cadeaux. D’autres fois, je patauge dans le luxe ignorant les sacrifices que Jésus me demande. Suis-je la seule?

Pourquoi souffrons-nous? Sommes-nous prêt à perdre notre mari, nos enfants pour la cause de l’évangile, si Christ nous le demande? Serions-nous prêt à mourir et porter du fruit? « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »

Ces questions sont très difficiles à répondre. Et elles sont encore plus difficiles à vivre sincèrement. Je n’ai pas terminé mon questionnement – une réflexion qui durera toute une vie. Mais en attendant, j’ai pensé vous partager cette petite – mais énorme – découverte. La souffrance est un instrument dans les mains de Dieu. La peine la plus profonde, vécue accrochée à sa robe pure, sera plus que victorieuse, dans l’éternité.

Le prix est lourd. Il coûte extrêmement cher. Il est souvent fatal. Mortel. Mais il en vaut la peine. Enfin, je le crois.

Quelle est votre souffrance? Est-elle un outil pour Dieu? Ou un obstacle?


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